A propos
Par la magie des réseaux sociaux auxquels font écho les médias, des salauds apparaissent de manière récurrente, déterrés d’un passé révolu où les actes ignominieux constituaient une norme plutôt qu’un délit.
On peut se demander pourquoi le féminisme se révèle désormais sous ses pires travers et se résume à ce qu’il n’aurait jamais dû être : une vulgaire chasse à l’homme, un lynchage en bonne et due forme qui n’est pas à l’honneur d’un juste engagement. On peut se demander pourquoi le combat féministe a versé, de nos jours, dans cette tare qui privilégie la curée, une curée anéantissant tout homme dont on suppute un hypothétique écart passé, non conforme à une pensée vertueuse dont quelques groupuscules radicaux se voudraient les tenants.
La parole des femmes se libère et comment ne pas s’en réjouir. Comment ne pas se réjouir de l’invention d’un mot tellement exact, «féminicide», venu contrebalancer des siècles de violences faites aux femmes arguant de leur supposée « hystérie».
Mais tandis que l’on se focalise sur des frôlements indécents, que l’on s’effarouche d’un humour lourdaud, que l’on exhume des attouchements, des «comportements inappropriés», des viols, anciens de plusieurs décennies, incriminant Untel ou Untel que la justice ne jugera jamais faute de preuves, le décompte macabre des femmes «mortes sous les coups de leur conjoint» ne cesse d’être égrené avec la même intensité et la même impuissance.