. Soit une attestation délivrée par l'organisme professionnel auquel on appartient et auprès duquel on exerce son activité sous un pseudonyme. Modèle à titre indicatif : |
. Soit un acte de notoriété. Il n'est plus possible d'obtenir GRATUITEMENT cet acte de notoriété auprès d'un Tribunal d'instance depuis l'adoption de la loi n°2007-1787 du 20 décembre 2007. Il ne peut donc être établi que par un notaire auquel il faudra prouver l'usage du pseudonyme utilisé (ouvrages ou articles publiés, articles de presse...etc) voire présenter des témoins. Le notaire peut refuser de dresser cet acte s'il doute de la réalité de l'usage "constant, ininterrompu et dénué de toute équivoque" de ce pseudonyme. |
. Se rendre à la mairie ou au commissariat, selon les cas, et déposer une demande de carte d'identité |
. Présenter l'acte de notoriété ou l'attestation. |
1. L'instruction générale cite "la carte d'identité, les documents administratifs ou le passeport". Or il n'est plus possible de faire porter cette mention sur le passeport pour des raisons de conformité avec les passeports biométriques, comme l'indique une note du Sénat : |
"Si l'inscription d'un pseudonyme sur une carte nationale d'identité sécurisée est possible, il n'en est pas de même pour le passeport biométrique. (..)Ainsi, les énonciations particulières telles que les titres nobiliaires, les surnoms, les sobriquets et les pseudonymes ne sont plus inscrits, à ce jour, sur le passeport biométrique." |
2. L'administration peut refuser que le pseudonyme soit mentionné sur la carte d'identité et s'appuie sur "l'usage constant, ininterrompu et dénué de toute équivoque" pour motiver son accord ou son refus. On peut comprendre le rejet de l'administration lorsque le document présenté n'est qu'une simple attestation professionnelle qui n'a aucune valeur juridique et dont l'utilisation pourrait être abusive voire frauduleuse. Il en est autrement lorsque ce document est consécutif à une décision de justice ou un acte ayant valeur juridique. Dans les deux cas, l'intéressé peut ester en justice et se prévaloir d'un préjudice dans l'exercice de ses fonctions (impossibilité de retirer un courrier au nom du pseudonyme...). La reconnaissance éventuelle de la notoriété du premier par un tribunal renverrait à l'acte de notoriété anciennement établi par les tribunaux d'instance (moyennant frais de justice), et la valeur juridique du document fourni par le second lui permettrait de prétendre à des dommages et intérêtsqui pour le préjudice subi (à condition que l'usage du pseudonyme soit constant et ininterrompu). De fait, on voit mal l'administration contrarier un acte à valeur juridique. |