L'AGENT LITTERAIRE
Existe t-il en France ?

     Le système des agents littéraires n'existe pas en France, ou alors il est pratiqué de façon très confidentielle. Les écrivains français ont donc la chance de pouvoir expédier autant de manuscrits qu'ils le souhaitent à autant d'éditeurs qu'ils désirent, pensant que l'économie d'un agent littéraire est un privilège dont ils jouissent. L'auteur calcule rarement ce que lui coûte son manuscrit en temps de création, en temps de saisie, en photocopies, en frais d'envoi et de retour... le tout adressé à 20 éditeurs différents.

QU'EST-CE QU'UN VERITABLE AGENT LITTERAIRE ?

     Un agent littéraire est un intermédiaire entre un éditeur et un auteur. Il fait office de comité de lecture. C'est-à-dire qu'il sélectionne les manuscrits qu'il reçoit en fonction de leur potentiel d'intérêt et de diffusion. Une fois le livre sélectionné, l'agent littéraire peut aider l'auteur à le parfaire. Mais sa mission principale est de le vendre à un éditeur, c'est-à-dire convaincre un éditeur de le publier.

     L'agent littéraire n'est jamais rémunéré sur son travail de sélection ou de correction. C'est seulement une fois le livre édité, par un éditeur qu'il aura convaincu, que l'agent littéraire perçoit une rétribution. Cette rétribution correspond à un pourcentage sur les droits d'auteur versés par l'éditeur. Il est de l'ordre de 15 à 20 %. Schématiquement, un auteur qui percevra 1 euros sur chaque exemplaire vendu reversera 0,15 cts à l'agent littéraire. En comparaison des sommes qu'il pourra dépenser à chercher en vain un éditeur par ses propres moyens, cette somme est dérisoire... d'autant qu'il aura la garantie d'être édité et d'autant qu'il n'aura rien versé au préalable.

     Sur son site David Ferraro qui a enquêté sur les agences littéraires en France en mentionne :

. l'Agence Pierre Astier & Associés, literary and film Agency, qui ne semble plus opérationnelle.

. l'Agence Virginia Lopez-Ballesteros (dont nous savons le sérieux)

Pour connaître leurs spécificités, nous vous renvoyons à l'enquête enrichissante de David Ferraro.

     Moults sites se veulent intermédiaires entre auteurs et éditeurs. Certains de façon totalement gratuite en offrant une page aux auteurs qui souhaitent se faire connaître, d'autres en accompagnant cette gratuité de prestations de conseils ou de corrections qui peuvent se révéler également bienvenus. Mais on ne saurait les confondre avec des prestations d'agents littéraires qui sont, rappelons-le, sans aucun engagement financier initial.