SALONS DU LIVRE
Est-ce bien utile ?

La dédicace dans un salon du livre est un passage obligé pour tout auteur.

     Il y a salons et salons, salons et foires, salons et fêtes, la dédicace en tirs groupés revêt toute forme de visage. Et bien sûr avant de participer mieux vaut savoir dans quoi on met les pieds.

PETIT EDITEUR DANS UN GRAND SALON, QUEL INTERET ?

    Inutile de rêver quand on est petit éditeur ou auto-édité: les ouvertures du salon du livre parisien sont plutôt étroites. D'abord du fait d'une sélection rigide : le tapis rouge est plus facilement déroulé si on s'appelle Gallimard que si on s'appelle Editeurducoin. Ensuite, pour des raisons financières (qui constituent une autre forme de sélection) : le prix du mètre linéaire n'a rien de comparable avec la brocante locale. En général les petits éditeurs qui y participent se regroupent afin d'alléger la facture.

     Toujours est-il que l'on peut se demander quel est leur intérêt de participer. Un gros salon est généralement consacré aux gros éditeurs et les visiteurs y viennent davantage pour côtoyer des vedettes du petit écran, qui ont accessoirement pondu un ouvrage, que des écrivains attitrés. C'est le lieu privilégié pour collecter un panel de photos qui iront faire le bonheur des réseaux sociaux... voire du buzzz sur internet. Autant dire que les petits éditeurs, tout comme leurs auteurs peu ou moins connus, se sentent plutôt délaissés.

     Seul intérêt pour eux : le prestige. Etre présent au salon du livre de Paris, l'afficher sur sa devanture internet, ça en jette. L'éditeur, et l'auteur présent sous sa bannière, ont l'impression d'être importants et reconnus tout à coup. Crépitements des appareils photos, caméras perchées sur les épaules des journalistes de la télé, ça en impose. Peut-être aussi l'éditeur pourra t-il espérer quelques accords, comme être mangé par des poissons plus gros que lui, bénéfice des échanges probables en ce lieu sacré.

     Qu'il s'agisse de Paris ou Genève, le schéma est identique. Un petit plus pour le 2e salon du livre français à savoir celui de Brive la Gaillarde (voir notre compte-rendu détaillé qui permet d'humer l'air d'un salon du livre) qui, malgré ses travers communs aux gros salons, garde un côté bonne franquette.

LE SALON DES EDITEURS INDEPENDANTS

     Le salon des Editeurs Indépendants se déroule également à Paris, Mais ici, on a plus de chances de trouver des vrais auteurs à travers des éditeurs moins connus, mais cependant confirmés. Toutes sortes de livres et dans tous les domaines, français ou internationaux, sont proposés. Les auteurs ou éditeurs présents avouent vendre autant de livres qu'au salon plus bruyant. Et pour cause, ici on vient avant tout pour les livres, non pour les stars. Ce salon n'a rien à envier, côté organisation, à son illustre concurrent. 1000 m2 à disposition, 150 éditeurs, 5000 visiteurs. Seule ombre au tableau: ne sont pas considérés comme éditeurs indépendants les auteurs autoédités. L'univers éditorial est très féodal.

LE SALON DE L'AUTO-EDITION

     Les auteurs autoédités pourront se rabattre sur la fédération française des Salons du livre dont les adhérents (seulement les adhérents) peuvent être orientés vers les salons du livre. A tester éventuellement.

     Mais ils pourront également participer à des regroupements d'auteurs plus modestes, localement, des foires du livre. Ils trouveront quelques pistes sur le site salondulivre.net qui donne une liste des prochains salons du livre locaux.


 


A noter : la plupart des conseils régionaux accordent une aide à la présence dans les salons du livre. Hélas! Comme la plupart des structures de soutien au livre (DRAC...), les conseils régionaux semblent tout ignorer du bouleversement internet et exclut l'auto-éditon de leurs aides.