Commentaire : La participation forfaitaire à un avantage fiscal : elle permet d'étendre dans le temps la perception des droits d'auteur. Si l'écrivain pond un ouvrage susceptible de devenir un best-seller, cela lui évite d'être assujetti à une fiscalité écrasante, généralement l'année qui suit cette hausse de revenus brutale... année où l'auteur n'aura sans doute pas réitéré l'exploit de pondre un nouveau best-seller. Autre avantage : si le livre est un échec, l'auteur a la garantie de percevoir des revenus durant le nombre d'années indiquées. La participation forfaitaire, décidée au choix de l'auteur, est peu appliquée. D'abord, elle ne correspond pas à la réalité éditoriale : soit l'éditeur est perdant si le livre est un échec, soit l'auteur est perdant si le livre est un gros succès... puisque ses droits sont déterminés à l'avance. La participation forfaitaire est appliquée dans certains cas déterminés par la loi, quand il s'agit d'ouvrages scientifiques, d'anthologies, d'édition de luxe, ou pour les publications par voie de presse par exemple. |
(Idem pour les publications numériques) |
Commentaire : Un à-valoir est une avance sur les droits. Il n'y a pas de taux fixes et prédéterminés, autant pour l'à-valoir que pour les droits d'auteur. Ces montants sont décidés par l'éditeur (libre à l'auteur de les accepter ou non). L'idéal pour un auteur débutant serait un à-valoir conséquent et un pourcentage plus faible sur les exemplaires vendus. Pourquoi? L'à-valoir est définitivement acquis, que le livre "marche" ou non. Pour un écrivain connu, il est plus intéressant de percevoir un pourcentage plus élevé. |
(Idem pour le livre numérique en fonction du nombre de téléchargements ou du nombre de consultations en ligne payantes. L'auteur peut également percevoir un pourcentage sur les espaces publicitaires qui entourent la publication en ligne de l'ouvrage) |
Commentaire : Comme le montant de l'à-valoir, il n'y a pas de taux prédéterminés quant au pourcentage accordé aux auteurs. Alors, que demander à l'éditeur? rien. En général, il a lui-même fixé le montant des droits. C'est à prendre ou à laisser. Selon les pratiques de la profession, les droits d'auteur s'élèvent à 10 % pour le roman, entre 7 et 12% pour les livres illustrés et entre 5 et 7% pour les livres de jeunesse |
Commentaire : Le nombre d'exemplaires, sur lesquels l'auteur ne touchera rien, peut représenter un joli chiffre à la sortie, mais il reste raisonnable en comparaison du tirage. |
(Pour les oeuvre numérique l'auteur doit être informé des remises gratuites sous forme de fichier ou de droit d'accès au dépôt légal, aux service de presse, la promotion, la publicité ou destinées à l'auteur. La BNF enregistre les oeuvres numériques globalement sur le site de l'éditeur) |
Commentaire : Le délai court à partir de la remise du manuscrit définitif. Lors de cette remise, il est bon de recevoir un justificatif mentionnant la date de dépôt |
(Pour les oeuvres numériques, l'éditeur doit publier le livre dans un délai de trois mois à partir de sa publication papier et s'il n'y a pas de publication papier, 6 mois après la remise du livre numérique dans sa forme définitive. A défaut le contrat est résilié) |
(Idem pour les livres numériques sous réserve de résiliation après 6 mois) |
Commentaire : Quand un livre n'est plus très bien venu, il est soldé ou, pire, mis au pilon, c'est-à-dire détruit. Ces méthodes peuvent être pratiquées sur l'intégralité du stock ou sur une partie seulement. Pratiquées sur l'intégralité du stock, notamment quand il s'agit de pilon, elles résilie le contrat puisque l'éditeur ne peut plus "assurer à l'oeuvre une exploitation permanente et suivie". Sachant que l'éditeur perd également ses "droits annexes et dérivés" en cas de résiliation du contrat, il n'a aucun intérêt à détruire tout le stock. |
Commentaire : Un ouvrage soldé à moins de 20 % du prix de vente dispense l'éditeur de verser des droits d'auteur. Si on imagine un livre tiré à 2000 exemplaires, dont la moitié seulement serait vendue, on comprendra la colère de certains auteurs dont les fins de mois sont difficiles. Quant à racheter les exemplaires soldés pour les mettre en vente soi-même, quel en serait le gain, sachant qu'il faut passer par la case "imprimeur" pour modifier les couvertures au préalable? |